Les combats du 21 mai 1940 à Beaurainville

 

Dès le 20 mai 1940, l’invasion allemande avait atteint les abords de Campagne et de Beaurainville, fonçant vers les objectifs qui lui étaient fixés : Boulogne, Calais et Dunkerque.

 

Le 21, au carrefour des Quatre-routes (appelé maintenant “du 4e Régt de Cuirassiers”), une tragique coïncidence allait jeter deux unités françaises, très différentes, face à l’ennemi, au même endroit et aux environs de la même heure.

 

D’abord un groupe de la Régulation Routière, arrivant du Nord, vers treize heures : une quarantaine de soldats du sous-lieutenant André CHOCAT, ignorant totalement la présence des “Panzer” déjà aux abords de Beaurainville. Le choc fut aussi inégal qu’inévitable, face à des blindés et à des troupes motorisées puissamment armés et qui firent un véritable massacre de soldats et de civils ( nombreux réfugiés belges et français que la guerre avait jetés sur nos routes).

 

 

Juste après ce premier combat, survint un char français isolé, du 4ème Régt de Cuirassiers. Brusquement en présence de sept blindés ennemis, il accepta l’affrontement mais succomba bientôt. Son pilote, le cuirassier Emile BOURGEOIS mourut peu après, un pied emporté par un obus ; le chef de char fut sérieusement blessé ; le tireur, le maréchal-des-logis Pierre LEGRAND fut laissé pour mort, une joue emportée par une pièce de métal, puis un coup de feu à la tête. A la tombée de la nuit, ce miraculeux rescapé reprit conscience et parvint à gagner un hôpital de Berck par ses seuls moyens, grâce à une voiture abandonnée.

 

Cinquante-deux victimes, 32 militaires et 20 civils ( d’âge entre 16 et 78 ans )

avaient laissé leur vie au carrefour tragique.

 

Un petit cimetière fut alors improvisé à l’entrée du hameau de Jumel - Beaurainville.

 

 

 

Aujourd’hui, à Beaurainville, une rue “du 21-mai-1940 ” ainsi qu’une stèle

de granit rappellent ces sacrifices.

 

Chaque année, une cérémonie du Souvenir s’y déroule le 21 mai. M. Pierre LEGRAND, unique rescapé, n’a jamais manqué d’y être présent...

(c’est de lui-même que je tiens la plupart des éléments du présent récit, ici très résumé.) ...

 

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